J’ai eu l’occasion d’aller voir le Nouveau Spectacle d’Élisabeth Buffet (qui s’appelle sobrement Nouveau Spectacle, c’est pour contraster avec le contenu beaucoup moins sobre).
Pour ceux qui ne la connaissent pas, Élisabeth Buffet est une humoriste qui officie sur scène depuis maintenant 10 ans et qui ne fait absolument pas dans la dentelle, d’ailleurs elle est plutôt dans le chou gras, genre grosse choucroute avec saucisses (dans tous les sens du terme). Bon appétit !
Si vous aimez ce qu’il y a dans la liste qui suit :
– humour noir
– subtilité
– finesse
– sagesse
– paroles censées
– tournures de phrases alambiquées
Passez votre chemin, le spectacle ne vous plaira pas et comme j’aime certaines choses de cette liste, le spectacle a fini par me fatiguer. Le schéma est le même du début à la fin, Buffet fait surtout rire par son autodérision chargée et ses expressions tarabiscotées dont elle seule a le secret. C’est drôle au début, après c’est fatigant. Je n’ai jamais ri aux larmes au point d’avoir les abdos en feu et j’ai fini par seulement sourire, trouvant le temps long. Alors oui, il y a des phrases bien senties, pas de quoi être hilarant. L’histoire manque de pep’s parfois et faire de la pole dance ajoute en originalité, mais aussi en lourdeur. Certes, c’est culotté (rien de le dire) de sa part de se mettre en partie à poils sur scène. Faut lui reconnaître ce parti pris.
J’aurais aimé qu’elle fasse participer le public en ayant des interactions avec lui, qu’elle se dénigre moins (même sur le ton de l’humour), qu’elle n’en fasse pas des caisses et que 90% de son spectacle ne tourne pas qu’autour du sexe (pour restée polie). Pour la faire courte, il vaut mieux aimer l’humour gras du bide pour apprécier pleinement le Nouveau Spectacle d’Élisabeth Buffet.
Prolongations jusqu’au 31 janvier au Théâtre Apollo.