La reine du drame dans le métro
Parce qu’on l’a tous croisée…
Le métro a démarré un peu trop brusquement, j’ai perdu l’équilibre et mon talon est venu titiller la cheville d’une dame d’un certain âge. Je me suis excusé mille fois. Cela ressemble à une situation similaire dont j’ai déjà parlée ici, mais là, c’est la gamme au-dessus. Déjà pensant que je n’allais pas me relever aussitôt, elle m’a repoussée brusquement. Bon, j’ai mis ça sur le compte de la surprise. Et là c’en est suivi une commedia dell’arte que même dans les plus grandes pièces on a jamais osé écrire.
Mise en situation : la dame se frotte la cheville, ça fait mal. Elle regarde les gens à côté espérant trouver un regard de compassion « bouh la méchante femme qui vous a marché dessus ». Puis vient l’instant Rodin : le front dans la main, je me concentre, car la douleur est insupportable. Je baisse ma chaussette pour voir ma blessure… *merde, ça ne saigne pas*. Ça c’est con ! Elle frotte bien son doigt dessus, le regarde… Eh non, ça ne saigne toujours pas ! Parce que bon, à la voir s’apitoyer sur son sort la diva, on a l’impression que je lui ai fait un remake de l’amputation de cheville de Saw, mais en pire ! Vous voyez ?
El grande finale : elle s’apprête à se lever pour descendre, tout le monde s’attend à ce qu’elle aille à la sortie le plus proche, car bobo cheville quand même, eh bien non. Je me lève et je les bouscule (véridique, Cloclo n’a rien inventé. Deux femmes qui n’ont rien demandé, qui ne la gênaient pas), boitant à moitié, elle s’est retournée vers moi – acte final : « c’est inadmissible, vous devriez vraiment faire attention et blablabla ». Je me suis mis à hausser la voix, car elle commençait à me pomper l’air la Régine en carton, on s’y est mis à deux d’ailleurs. Et elle a gagné la sortie en traînant le pied. Au top l’actors studio !
Une vieille bique qui a raté sa carrière de comédienne quoi !
À éradiquer au lance-flammes !