Il y a des personnes avec qui on préfère faire certaines choses. On a beau les faire avec d’autres, le goût reste amer, différent, comme un manque qu’il est difficile d’expliquer. Par exemple, pour moi, les concerts, ce sont avec La Meilleure. J’ai tenté avec des potes, mais le plaisir n’était pas le même, il n’était pas complet. Je me rappelle de cette discussion pas si tardive où je disais à La Meilleure que je ne vais plus voir des concerts, car je ne veux plus y aller sans elle. Mes premiers vrais concerts étaient avec elle, j’en ai d’excellents souvenirs, nous avons nos petits rituels et puis surtout, nous avons nos anecdotes qui nous font toujours autant rire lorsque nous y repensons. Pour tout ça, je ne veux plus y aller avec quelqu’un d’autre.
Un beau matin, au fond de mon lit, je regarde mes mails et je vois un email de La Meilleure contenant une vidéo et ce message : « On y va ». La vidéo était une chanson de la dernière tournée de Depeche Mode. Du coup, grand sourire, puis léger doute : on y va, genre on y va ou genre tu veux y aller ? Je l’appelle immédiatement, je lui demande si c’était une question. Elle me répond : « Ca dépend, tu veux y aller ? ». Petite maline. Après cinq minutes de discussion, sachant qu’elle connaissait ma réponse depuis des lustres, elle m’avoue qu’elle a déjà pris les places ! C’était la surprise du matin : Depeche Mode The Delta Machine Tour, le 15 juin, au Stade de France. Nous ne sommes pas vraiment des adeptes du lieu, mais ce n’est pas grave.
Deux semaines bien sonnées après le show, nous en parlons encore tellement Depeche Mode était à la hauteur de leur réputation et bien plus encore :
C’était puissant, Dave Gahan a assuré comme une bête grâce à une voix sans fausse note et un déhanché qui a laissé pantoises bon nombre de femmes (moi y compris). Une musique sur laquelle il serait difficile de ne pas se trémousser dessus. La mise en scène reste toujours simple, sans chichis, très efficace, nous permettant de nous concentrer sur la performance scénique au lieu du visuel. Les chansons ne sont toujours pas démodées et sont beaucoup plus entraînantes en live qu’en studio, je veux pour exemple Just can’t get enough où je me suis allée à chanter à tue tête (plus qu’avec les autres chansons) et à danser comme une jeune fille de 15 ans (c’est la mamie au fond de moi qui parle). Depeche Mode, c’est aussi des moments de grâce et de communion avec le public qui reprend les mélodies après le passage de la voix de Martin Gore.
Depeche Mode en concert, c’est une histoire qui débute naturellement par Welcome to my world (Bienvenue dans mon monde), installez-vous, et qui se termine par Never let me down again, une promesse de ne plus jamais se laisser tomber, de se revoir. La relation entre Depeche Mode et leur public c’est une histoire d’une trentaine d’années et elle n’est pas prête de se terminer. Cette dernière chanson, la boule au ventre, les larmes au bord des yeux, les projecteurs passant dans le public montrant une foule suivant les mouvements de bras de Dave Gahan, La Meilleure et moi faisons de même. C’était beau, émouvant, à la fois triste que ça soit fini.
Je manquerais presque de mots pour vous décrire ce concert qui a eu un goût de trop peu, qu’on voudrait emmener chez soi pour se booster dès le réveil (j’attends le CD live avec impatience).
Mais des fois, une autre bonne surprise arrive : de retour au Palais Omnisport de Bercy le 29 janvier 2014 où les places se sont envolées après leur succès au Stade de France, ils ont ajouté une date le 31 janvier.
Nous y serons le 29 janvier. On se donne rendez-vous pour un concert de folie ?
PS : Méga bonus pour le remix de A pain that I’m used to qui vaut son pesant d’or en live (la version studio est plus fade).