Une fois n’est pas coutume, je ne vous propose pas un test Blu-Ray ou DVD, mais un DHD. Késako ? Une copie Digitale du film et en Haute Définition. Très simple de fonctionnement, il vous suffit d’avoir un compte sur iTunes Store et il vous suffira soit d’acheter le film, soit comme moi, d’entrer un code. Le film sera disponible sur tous vos supports : ordinateur, téléphone, tablette ou télévision connectée. En gros, vous pourrez le visionner n’importe où, seul dans les transports ou chez des amis. Pratique non ?
La grande question étant : faut-il lire le livre avant de voir le film ? Mon conseil : lisez le livre après, pour avoir l’entière surprise au cinéma, sachant que le livre vous apportera de la matière en plus.
Gone Girl aurait pu partir sur l’histoire d’un couple : de la rencontre, à leur évolution, en passant par les coups durs jusqu’à ce moment fatal où la femme disparaît, les soupçons se portant sur le mari. C’était sans compter sur le livre Les Apparences de Gillian Flynn et l’homme derrière la caméra qui n’a absolument plus rien à prouver : David Fincher. À eux deux, ils ont réussi à mener le spectateur par le bout du nez, le laissant s’installer tranquillement dans ses questionnements, puis en l’extirpant violemment pour ensuite lui replonger la tête dedans. Oui, l’expérience est particulière, mais croyez-moi, elle vaut le détour, et plutôt deux fois qu’une.
La prouesse de ce film formidable, vient avant tout de l’histoire, qui, reconnaissons-le, est propre à Gillian Flynn, nous portant dans le machiavélisme, la tromperie et qui nous malmène autant qu’elle malmène Nick Dunne, divinement interprété par Ben Affleck qui sort depuis quelques temps de sa coquille de jeune premier lisse. Quand à cette femme, bafouée, Amy, remarquablement jouée par Rosamund Pike, impeccable de bout en bout, offrant une palette de jeu éblouissante. S’ajoute à cette histoire pesante, à ces acteurs bien au-delà des limites, un réalisateur qui – selon les retours, car je n’ai pas lu le livre – a su retranscrire le rythme et le découpage du livre. Ce n’est pas donné à tout le monde d’adapter fidèlement une oeuvre papier. Il n’y a rien à redire : tout est calibré, détaillé, pensé, rythmé pour vous faire cogiter.
Dans une autre perspective que Mommy, vous vous sentirez mal pendant le film, vous serez surpris, parfois choqués, vous vous demanderez jusqu’où ça ira…
Ne soyez pas frileux lorsque vous verrez que Gone Girl dure 2h29, vous ne les verrez pas passer.
En plus sur le DHD :
Il n’y a pas de bonus contrairement à un DVD ou à un Blu-Ray, mais la qualité d’image est aussi bonne que celle d’un Blu-Ray, vous avez néanmoins accès au film en anglais ou français, avec un paquet de sous-titres. Egalement, la version du film avec les commentaires de David Fincher, un onglet « équipe du film » pointant sur la filmographie des deux acteurs principaux, des deux secondaires et du réalisateur (et vous proposant de télécharger légalement leurs films respectifs) et enfin, une dernière section qui vous dirigera vers les produits associés.
Disponible en DHD depuis le 08 février et en Blu-Ray et DVD depuis le 11 février.
Je vous mets une petite photo du Buzz kit que j’ai reçu pour l’occasion, accompagné d’une charmante lettre d’Amy me racontant à quel point la Saint Valentin est une fête hypocrite, où chacun fait semblant. Elle, elle préfère une bonne bouteille de vin (du Chardonnay), des chocolats Pierre Hermé, un bon film (Gone Girl) à regarder avec des amies ou seule, tout en griffonnant dans son journal intime.