J’aurais voulu m’étendre sur le sujet, vous écrire des lignes sur l’intelligence artificielle, l’Homme, la conscience et forcément l’aspect philosophique. Malheureusement, j’avoue sécher sur le sujet. Pourtant, le film m’a plu, mais l’inspiration n’a pas émergée.
Antonio Banderas lessivé par la vie, le sourire l’a quitté depuis longtemps et son travail dans les assurances est devenu qu’un gagne pain dans cette ville morose et futuriste où se mélange électronique, nouvelles technologies, robotiques et pluies acides. Il est bien loin le temps du soleil qui ne brûle pas et des remous de la mer. Banderas y est posé, renfermé, même s’il en fait parfois trop quand il se met en colère, sa morosité prend.
Automata est encore un film sur l’intelligence artificielle et la prise du pouvoir des machines. Attendez ! Non justement, ici les robots ne s’affranchissent pas des Hommes pour se liguer contre eux, mais pour obtenir une liberté, loin d’eux. Laisser tomber les masques imposés par les humains qui définissent les genres et les catégories dans lesquelles chaque robot est rangé. S’émanciper des règles, des clichés que l’Homme s’est imposé il y a bien longtemps en compartimentant son semblable par sexe, métiers, couleur, etc. Une nouvelle race électronique qui prend le partie d’évoluer, de ne pas suivre le modèle qu’on lui impose sans devenir esclave et surtout qui comprends la nécessité de venir en aide. L’Automata serait alors une vision utopique de ce qu’aurait pu être l’Homme s’il avait su définir ses priorités et ses rôles, en se contentant de l’essentiel, mais il lui en faut toujours plus.
Automata délivre un message fort sur notre société, la hiérarchie, les étiquettes que l’on colle à droite à gauche, les masques que l’on s’impose et qui cachent notre vraie nature.
Très bonne qualité d’image sur les gros plans, très pure.
Bonus :
- Les coulisses du film (5 minutes)
- Bande-annonce
Sortie en vidéo depuis le 05 octobre 2015.