J’avais un peu peur à la lecture du pitch de Vice Versa, comment faire un film d’animation centré sur les émotions présentes dans le cerveau d’une jeune adolescente pubère ? Pari gonflé. Néanmoins, tout le monde s’accordera à dire que c’est une réussite.
Une vraie prouesse que de vous faire réfléchir durant le film en vous faisant poser des questions sur vos propres émotions et vos réactions cérébrales. Il vous arrivera sans doute de décrocher quelques secondes pour faire la corrélation entre ce qui se passe à l’écran et votre cerveau. C’est là que je me suis dit que l’imagination des créateurs était débordante pour réussir à imager des sensations et des réactions non palpables, comme la création de souvenirs, l’abstraction, le déjà-vu, etc.
Vice Versa, pour ne pas perdre le spectateur, crée des ponts entre les émotions cognitives (?) et le résultat externe sur la jeune fille. Sinon, nous aurions été vite perdus. Mais le film ne s’arrête pas là : si le sujet aurait pu être ennuyeux ou tourner très vite en rond, Vice Versa a su faire ressortir beaucoup d’émotions et de franches rigolades.
Je sais que je manque d’arguments sur ce film, alors que je l’ai beaucoup aimé, comme tout le monde. Encore une facétie de mon cerveau. Qu’est-ce qui se passe quand l’inspiration manque à l’appel ? Les cinq émotions sont en panique et se creusent les méninges (ou les miennes) pour trouver une idée ?
Les créateurs de Là-Haut nous sortent avec Vice Versa un petit bijou d’originalité et de créativité.
Sortie en salles le 17 juin.