C’est avec un immense honneur que j’accueille pour son tout premier article ici, le grand, l’illustre, que dis-je, le talentueux Cliffhanger (on peut tout de suite dire adieu à ses chevilles !) qui a joué le reporter pour The Raid 2. Retour sur projo :
Il y a deux ans le premier The Raid avait fait l’effet d’une claque salutaire dans le paysage du film d’action. Un film Indonésien mis en scène par un metteur en scène gallois, dont le maigre scénario, calqué en gros sur les jeux vidéo de combat (et utilisant la progression d’une unité de police, d’étages en étages, à l’intérieur d’un immeuble entièrement sous la coupe d’un baron de la drogue), ouais bof bof, pas de quoi fouetter un chat, ni de susciter un intérêt farouche, malgré en filigrane l’histoire de deux frangins que tout semble opposer. Et pourtant moi, Cliffhanger, j’avais décidé de lui donner sa chance et je ne le regrette pas, car c’était vraiment une bombe atomique qui vous collait à votre siège (vous aurez reconnu le pastiche du générique de Drôles de Dames sinon la sortie c’est par là). Comme j’interviens sur un blog tenu par une demoiselle relativement badass (ouais les bouquins de cuisine et tout le toutim c’est une couverture pour un agent sous couverture de la CIA, mais chut je ne vous ai rien dit), parler de la suite de ce monument du film de castagne semble plutôt aller de soi. Car si The Raid est un film jubilatoire pour tous les amateurs de coups de pied, poing et autre membre dont il vaut mieux garder l’anonymat, l’opus 2 qui s’apprête à débarquer cet été en France le dépasse, que dis-je le surpasse, dans la plupart des domaines. Et pourtant, bien que le premier film fut affublé des superlatifs les plus élogieux et avait placé la barre très très haute, The Raid 2 va vous en mettre plein la vue. La déflagration que vous allez recevoir, autant vous prévenir par avance, est violente (si votre univers c’est plus La petite Maison dans La Prairie ou Le monde de Nemo [Note de la blogueuse badass : t’as oublié Candy, important comme référence !], vous pouvez passer votre chemin).
The Raid 2 est un film d’action sur-vitaminé [Cet article n’est pas sponsorisé par Juvamine… euhm… pardon] où les combats filmés par Gareth Evans dépassent tout ce que vous avez déjà pu voir sur un écran de cinéma. Coups de poings, de pieds, de coudes, de marteau, os qui se brisent en miettes, les chorégraphies mises au point par le réalisateur et son équipe sont tout simplement époustouflantes. Aucun sur-découpage superflu, toute l’action est bien visible et aucun besoin de 3D pour avoir la sensation d’être en immersion totale au milieu des bastons homériques qu’il nous est données de voir. Le scénario ? Comme dans le premier film ce n’est pas le point fort, mais est-ce vraiment important ? Est-ce vraiment la raison qui vous poussera à acheter votre billet ? Non, sans doute pas et quand bien même vous cherchez des films qui parlent à votre adrénaline autant qu’à votre intellect, l’histoire est ici plus fouillée, fourmille de personnages filmés magnifiquement et de manière iconique dans un univers totalement fou. 2H30 durant, si vous aimez en prendre plein la tête, vous ne serez pas déçus. Vous vous retrouverez plantés au milieu d’un récit criminel de grande envergure, parsemé de bastons les plus folles imaginées sur grand écran, et vous vivrez certaines des séquences les plus impressionnantes depuis… The Raid. Le premier film était un plaisir coupable aux enjeux relativement simplistes, son successeur entre par la grande porte parmi les films les plus tétanisant qui soient. Avec une inventivité de tous les instants, un sens de la mise en scène de plus en plus affirmée, et un génie pur pour proposer des personnages improbables mais fascinants (après ce film vous ne regarderez plus jamais une jeune fille avec un marteau à la main [En même temps, une jeune fille avec un marteau dans une boîte à outils ou au pied, c’est tout de suite moins flippant] de la même façon, foi de bricoleur du dimanche). Gareth Evans fait avec ce film un pas de géant qui devrait, à n’en pas douter, l’amener à se surpasser encore et encore. Saura t-il toujours résister aux sirènes hollywoodiennes ? Voilà une grande question à laquelle on ne vous apportera pas de réponse (parce qu’on ne va pas non plus faire tout le boulot) et qu’en plus on n’en sait rien du tout ! The Raid 2 vous laissera K.O pour le compte. Et comme le compte est bon, où est le problème ?
P.S : L’auteur de cette critique rassure le lectorat de ce blog, Miss Bobby n’a reçue aucun coup de coude ou de genou lors de la publication de ce texte ! [En revanche, niveau coups de pieds ou de tête, c’est autre chose]
Cliffhanger alias Charlie [si vous avez suivi l’article] des Chroniques de Cliffhanger
Sortie en salles le 23 juillet