The Grand Budapest Hotel ne déroge pas à la règle de son réalisateur, Wes Anderson, à savoir vous embarquer dans un univers reliant à la fois la réalité et les contes. C’est comme ça que je vois ses films, une ouverture vers l’imaginaire.
Entrer dans un film de Wes Anderson, c’est y aller en tant qu’adulte ayant volontairement garder son âme d’enfant. The Grand Budapest Hotel dégage cette authenticité, cette odeur un peu vieillotte et rassurante de moquette que l’on trouve dans ces vieux hôtels. Ils ne sont pas très beaux, mais on les aime, car on y est coupé du monde moderne. C’est également ne pas avoir peur d’ouvrir un vieux livre poussiéreux, regorgeant de personnages plus atypiques les uns que les autres, apportant leur lot de surprises et de fantaisie.
L’Hôtel d’Anderson déborde de personnages incarnés par des acteurs et actrices de renom, offrant au film un casting (et une affiche) à en faire pâlir plus d’un. C’en est d’ailleurs frustrant, car on aimerait que certains personnages soient bien plus développés tant le souci du détail sur leur caractère ou leur costume est travaillé. Je veux pour exemple Bill Murray, Tilda Swinton ou encore Jason Schwartzman (des habitués de la maison Anderson).
Pour apprécier le film, il faut ouvrir son cœur et ses yeux, ne pas avoir peur de la folie, des surprises, d’être embarqué dans un voyage bourré d’aventures, rythmé et parfois complètement loufoque. Wes Anderson est définitivement un réalisateur et créateur à part, qui a su avec beaucoup de sensibilité, de détails, d’originalité et d’amour créer un univers bien à lui, emprunt d’un « je ne sais quoi » qui fait toute la différence. Il m’est difficile de vous parler du film avec précision, le mieux étant de voir The Grand Budapest Hotel et les autres, parce que se sont des films qui se vivent. On aime ou on n’aime pas, mais au moins, on pourra se targuer d’avoir vécu une expérience étrange.
Sortie en salles le 26 février.
CONFÉRENCE DE PRESSE
J’ai eu la grande chance de participer à la conférence de presse en présence de Wes Anderson et Ralph Fiennes. Je vous mets ci-dessous l’enregistrement de la conférence (ne vous inquiétez pas, il y a une traductrice qui rend la chose plus compréhensible) ainsi que des photos prises par mes soins.
Retrouvez également sur la page Facebook du blog une petite vidéo que j’ai faite de la conférence.
Un grand merci à Cartel