Il y a les schizophrènes avec un dédoublement de la personnalité, classique j’ai envie de dire, et puis il y a Kevin, qui se paie pas moins de 23 personnalités. Ça en fait du monde à gérer, au moins, il n’a pas le temps de se sentir seul !
Split marque le retour plutôt réussi du réalisateur M. Night Shyamalan. Un film oppressant sur la schizophrénie, mettant en scène un incroyable James McAvoy aux multi-facettes. Si Split souffre parfois de longueurs, il installe le spectateur dans une atmosphère angoissante, où chaque intervention de Kevin apporte son lot de questions : que va-t-il faire ? Quel nouveau personnage va intervenir et sera-t-il signe de salut pour ses victimes ? Le spectateur est à la merci de Kevin, guettant avec effroi la moindre réaction dès qu’une des filles kidnappées tentera une action.
James McAvoy explose dans ces rôles, jouant à la fois un gamin de 9 ans, une femme, un styliste, un maniaque, etc. Il éblouit tellement qu’il joue sur notre empathie : parfois apeuré, parfois admiratif, parfois même presque attendri par cette palette de jeu qui se dessine sous nos yeux. On en redemande toujours plus, tant son talent est immense. Toutefois, on peut déplorer de ne pas voir à l’écran les 23 personnalités, il aurait fallu pour ça un film de quatre heures, car les cinq-six personnages ne nous sont pas juste jetés en pâture, ils sont travaillés, modelés, afin d’apporter un plus à l’histoire. Finalement, on se rend compte que 23 à l’écran aurait été trop.
La force de Split repose essentiellement sur son acteur principal et sur l’atmosphère pesante. Les jeunes actrices ne débordent malheureusement pas d’émotions. Un Shyamalan plutôt correct et restez bien jusqu’à la fin, une surprise de taille vous attend, remettant le film dans un contexte plus grand.
Sortie en salles depuis le 22 Février 2017.