Ça sonne comme une chanson de Johnny Hallyday, sauf que celle de Johnny se retient.
De la demi teinte pour Quand vient la nuit. Un film qui avait tout pour plaire que ce soit le scénario, le casting, un je-ne-sais-quoi de mystère, plombés par une lenteur faisant passer le film d’1h47 à 2h47. Mince quoi !
L’histoire tout d’abord pas très nette de bar-dépôt où circule de l’argent blanchi. Certains sont manipulés, d’autres manipulateurs et au milieu Bob (Tom Hardy). Le film vous pose dès le début une lourdeur qui laisse présager le pire tout le temps, sorte d’épée d’Hamoclès au-dessus de nos têtes tout comme au-dessus de celle des personnages. On ressent cette crainte quotidienne qu’au moindre faux pas, ils peuvent se retrouver à nourrir les poissons. Ajoutez à cela ce fatalisme que la mafia vous a piégé jusqu’au cou et que vous n’avez aucun moyen de vous en sortir, si ce n’est vous taire et faire avec.
Sur le joli casting composé de Tom Hardy, James Gandolfini, Noomi Rapace et Matthias Schoenaerts, Hardy et Gandolfni tirent vraiment leur épingle du jeu. Chacun ayant des personnalités bien définies, très travaillées, ajoutant du suspense à l’intrigue et appuyant sur le double jeu de chacun : qui cache quoi ? Le personnage de Bob est fascinant de part son calme olympien, cet air faussement détaché. Chaque détail de l’histoire apporte un enjeu différent accroissant cette fameuse sensation de lourdeur. En gros, c’est comme avoir un gros pétard allumé dans les mains, sans vraiment savoir quand il explosera.
Vous l’aurez compris, Quand vient la nuit souffre de son rythme beaucoup trop lent qui nous fait souvent décroché de cette intrigue pesante.
Sortie en salles le 12 novembre