Les cartes vers les étoiles, un titre qui fait rêver si ce n’était pas David Cronenberg qui s’y cachait derrière. Déjà, comme je n’aime pas vous prendre pour des imbéciles, je n’ai vu qu’un film du réalisateur et c’est le plus gentillet : A dangerous Method. La Mouche, Vidéodrome et compagnie, je ne peux pas. Trop tarabiscotés et trop « eurk » pour moi (n’oubliez pas, je suis une jeune femme sensible). Du coup, dans un élan de bonne volonté et face à la bande-annonce qui ne montrait pas un gramme de sang, je me suis laissé tenter par Maps to the Stars…
J’aurais essayé. Mais c’était trop pour moi : trop malsain, trop long, trop « humpf je me tortille dans mon fauteuil du Club 13 pourtant si confortable ». Pourtant, l’idée de base était bonne : les ravages d’Hollywood sur les stars du cinéma, jeune ou sur le déclin, sur ceux qui tentent leur chance, leur entourage, ceux qui percent dans un autre milieu. J’étais convaincue avec ça, ça n’allait pas être facile, Hollywood abîme les gens jusqu’à la moelle, laissant un parfum de mort à l’intérieur d’eux, destinés à vivre avec l’ombre d’eux-mêmes. Sur ce côté-là, c’est réussi et Julianne Moore incarne très bien la folie, l’hypocrisie et la perte de soi, au point d’en devenir détestable. Idem pour le jeune Evan Bird, enfant star ayant des difficultés à passer les portes pour cause de melon trop prédominant. Bref, vous avez compris le tableau.
Le film aurait pu s’arrêter là sans verser dans le malsain, seulement il a continué en creusant dans l’entourage déglingué par la célébrité, l’argent et l’inceste. Ce dernier point était de trop. Je veux bien qu’Hollywood soit pourri de l’intérieur, mais mince, pas à ce point, si ?! Quand bien même, ce n’était pas nécessaire de faire du hors sujet comme ça. Non seulement, ça en devient chiant, mais je me suis senti très mal à l’aise. Et j’aurais voulu voir un peu plus Robert Pattinson qui n’a qu’un petit rôle (il avait la vedette dans Cosmopolis).
Je ne peux pas dire que Maps to the Stars soit un mauvais film, si vous êtes amateur des films de Cronenberg versant dans le psychotique, ce film est fait pour vous. En revanche, si vous êtes comme moi, passez votre chemin ou laissez vous guider par votre curiosité.
Sortie en salles le 21 mai