Après avoir vu les extraits du film avant la conférence de presse, j’avais eu peur : Maléfique allait être dans la même veine que certains films qui m’ont laissée de marbre, à savoir à 80% d’effets spéciaux. De l’artificiel et encore de l’artificiel. Et ça, je n’aime pas. En général, je n’arrive pas à entrer complètement dans le film, les émotions sont inexistantes et on voit clairement les effets ou mieux, la lumière studio. La Belle et la bête de Christophe Gans, Le Monde fantastique d’Oz de Sam Raimi ou dernièrement Noé de Darren Aronofsky sont des exemples types. D’une certaine manière, c’est beau, le travail sur les effets est remarquable, mais je ne ressens rien (les deux premiers exemples, c’est pire. Noé était quand même mieux). On voit limite le polystyrène et ça me gâche le plaisir.
Maléfique, même principe actif, sauf que. Il y a des images très belles, le côté magique est bien là, notamment dans la forêt enchantée. En revanche, j’ai été gênée lorsque Maléfique vole ; la fluidité du mouvement est à la hauteur d’un balai, c’est-à-dire raide. C’est moche. De plus, ces moments de vol (pas à l’étalage) sont alternés avec des gros plans sur Angelina Jolie, ce qui donne ceci : balai, effets spéciaux mal réalisés – gros plan, lumière studio. La différence est frappante.
Ceci étant dit, l’émotion était présente : Angelina Jolie incarne plutôt bien Maléfique, ses sentiments sont variés au fur et à mesure qu’Aurore grandit. C’est agréable. La pétillante Elle Fanning est choupi comme tout, toujours grand sourire. Quant à l’histoire, voir comment cette fée des bois est devenue méchante (mais l’est-elle réellement ?), son parcours depuis son enfance, ses déceptions. Ça m’a plu, d’autant que je ne suis pas du tout familière avec le conte de La Belle au bois dormant.
Maléfique fut une bonne surprise, qui plaira aux familles, une 3D pas nécessaire, quelques ratés visuels, mais un film qui se devait d’exister pour rétablir l’histoire de cette fée déchue.
Sortie en salles le 28 mai