Et arrive cette situation que je déteste : je ne sais pas quoi dire sur le film. Je vais me faire jeter des cailloux, mais je n’ai pas vu Les 7 Mercenaires, je veux dire, le film original. Ça va hein, il y a certainement des films qui manquent à votre culture ! Mais son remake m’a donné envie de découvrir celui de 1960. Je n’ai pas tout perdu !
Antoine Fuqua s’attaque au remake des 7 Mercenaires en s’entourant d’un joli casting, les minois de Denzel Washington (ce n’est pas la première collaboration entre les deux), Ethan Hawke, Chris Pratt, Lee Byung-hun, Peter Sarsgaard ou encore Vincent D’Onofrio s’exposent sur grand écran, mais sans grand éclat. C’est bien le plus gros reproche que j’ai à faire, c’est que le film est loin de faire boum ! Un bâton de dynamite mouillé qui se laisse regardé, tel un bon divertissement, mais qui manque d’un gros « je-ne-sais-quoi » pour accrocher toute notre attention. Souvent le fessier entre deux chaises, Les 7 Mercenaires de Fuqua bascule tantôt dans le comique, tantôt dans le dramatique, tantôt religieux, tantôt anti-religieux, mais toujours prêt à dégainer de la gâchette ! D’ailleurs, s’il y a bien un aspect qui m’a embêtée, c’est bien cette manie de tâter du pistolet plutôt que de communiquer. Heureusement qu’aujourd’hui, si on veut discuter ou s’expliquer, on le fait en parlant et pas en caressant son arme pour faire passer le message que « non, je ne parle pas, je tire dans le tas, parler, c’est pour les lopettes ! ». Au moins le film a le mérite d’avoir un méchant, bien méchant au sang glacé qui n’a aucune pitié, ni aucun remord.
J’en suis ressortie perplexe. Sympathique, mais pas de quoi s’égosiller de bonheur. Les Sept Mercenaires se laisse regarder, mais devrait aussi vite s’oublier !
Sorti en salles depuis le 28 Septembre 2016.
http://www.imdb.com/title/tt2404435/?ref_=fn_al_tt_1