J’ai invité A point à nous faire partager son point de vue sur la Reine des neiges qui sortira en salles le 4 décembre. Je laisse la parole à son cœur d’enfant !
Il y a deux semaines j’étais à l’avant-première avec B point pour le dernier film Disney répondant au doux nom de La reine des neiges, on aurait pu penser qu’il s’agissait encore de la traditionnelle histoire de princesse perdue, blasée et rebelle, d’une reine frustrée, jalouse et manipulatrice ou du so famous baiser du prince (charmant, s’il l’était ).
Mais non.
Ça parle de quoi d’abord ? D’une rivalité entre deux sœurs qui se séparent pour mieux se rapprocher ? De la recherche de soi ? De la magie que procure la neige ? L’importance de la famille ? Ce Disney atypique intègre pour la première fois des thèmes d’adultes/adolescents à mon sens. Comment résumer ce film sans le spoiler ? On va tenter : la Reine des neiges est l’héritière d’un royaume situé dans le Nord , elle est dotée de pouvoirs magiques : elle peut créer de la neige. Lors d’une altercation avec sa petite sœur Anna, Elsa, la reine, s’emporte et montre à tous ses pouvoirs magiques. Peinée, apeurée et se souvenant d’un terrible secret qu’elle porte en elle depuis son enfance, elle décide de quitter le royaume et de s’isoler. Sur son passage, elle transforme le paysage en îlot de glace. Voulant arrêter cet hiver éternel, sa petite sœur décide de partir a sa recherche. Pendant son périple, elle fait la rencontre d’un bûcheron esseulé et est accompagnée par un bonhomme de neige animé grâce à la magie de sa sœur.
J’ai retrouvé le côté merveilleux et magique de Disney, ce côté poétique, bucolique même si on ne voit que la neige qui, pour moi, est un des acteurs principaux.
Beaucoup d’humour, un panel intéressant de différents sentiments : la joie, la tristesse, la nostalgie, beaucoup de subtilité d’où le FILM A VOIR APRES 10 ans ! Dommage que le film soit gâché et non pas accompagné par des chansons plus drôles, plus fines, plus légères, ça gâche un peu le coté poétique. Et ça pour chanter, ça chante… l’équipe a visiblement fait appel à une star de Glee qui hurle, mais qui hurle ! Si l’on reconnait une touche tendance comédie musicale à l’Américaine, nos oreilles auraient préféré quelques nuances sentimentales aux effluves sonores puissantes.
Suite à la projo, nous avons eu droit à une master class animée par le producteur (Peter Del Vecho) et la réalisatrice (Jennifer Lee), celle-ci fut instructive et s’est attardée à la mise en avant d’un nouveau procédé technique pour sublimer ce dessin animé : le rendre moins froid, plus fluide, plus précis. La Reine des Neiges situe l’histoire quelque part dans le Nord, dans un pays réaliste aux us et coutumes presque connues de tous. On notera la réelle volonté de l’équipe artistique de rendre une neige parfaite : texturée, craquante, douce, fragile, dans toute sa puissance et son pouvoir destructeur.
A voir, une fois, avec de jeunes ados, pas de jeunes enfants, trop de subtilités dans les thématiques abordées.
A.
PS : Prévoir des boules quies !
Note de B. : Après avoir revu le film en version française, je précise que celle-ci est beaucoup moins criarde sur le niveau sonore. Et contre tout attente, la voix de Dany Boon sur le personnage d’Olaf passe plutôt bien, même si pour moi, elle ne fera jamais aussi bien le boulot que celle de Josh Gad. Dernier point : la VF s’est permise une censure sur une réplique d’Olaf, cassant tout le côté comique venant de la VO. Dommage.